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L’apprentissage – porte d’entrée sur le marché du travail
Veröffentlicht am 11/04/2016

Ce dimanche 21 février 2016, la Chambre de Commerce, la Chambre des salariés et le Ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, ont organisé la remise solennelle des diplômes et des certificats sanctionnant l’apprentissage dans les secteurs du commerce, de l’industrie, de l’hôtellerie et de la restauration, des services et du socio-éducatif. 649 lauréats ont été honorés en présence de Claude Meisch, ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et de Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire. 82 certificats de la « Promotion du Travail », ont également récompensé les apprentis qui se sont distingués par des efforts particuliers.

Au Luxembourg, la formation professionnelle initiale, plus connue sous le terme apprentissage est une formation qui se déroule en mode « dual » (en école professionnelle et en entreprise), favorisant ainsi le rapprochement du monde scolaire et du monde de l’économie. Le contrat d’apprentissage, conclu pour la durée de la formation entre le jeune et une entreprise exerçant une activité dans le secteur visé, permet à l’apprenti d’acquérir une qualification correspondant aux besoins de l’entreprise.

La Chambre de Commerce gère la grande majorité des contrats d’apprentissage signés au Luxembourg. Sous la devise « Plus de jeunes, des jeunes mieux formés », la Chambre de Commerce répond aux défis que pose la formation professionnelle au plan national pour d’une part, sensibiliser les jeunes à l‘apprentissage, et d’autre part, assurer une formation de qualité.

Lors de son allocution de bienvenue, Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce, s’est réjoui des résultats encourageants de la promotion 2015 qui affiche fièrement un taux de réussite de 85,42 %. Autre chiffre positif : plus de 900 nouveaux contrats d‘apprentissage ont été enregistrés à la rentrée 2015-2016.

Monsieur Thelen a remercié les entreprises pour avoir déclaré un nombre important de postes d’apprentissage. Malgré le nombre élevé de nouveaux contrats enregistrés, il a néanmoins regretté que des postes d’apprentissage encore trop nombreux soient restés vacants, tandis que certains jeunes sont restés sans entreprise-formatrice. Ce phénomène s’explique, entre autres, par le niveau de qualification souvent déficient des apprentis à la recherche d’un contrat d’apprentissage et par les effets d’une orientation scolaire et professionnelle encore perfectible.

En conclusion, Carlo Thelen a assuré que la Chambre de Commerce poursuivrait son engagement dans l’intérêt des entreprises et qu’elle continuera à apporter son soutien au ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse dans la mise en œuvre du cadre législatif et réglementaire de la réforme de la formation professionnelle qui s’avère très complexe sur le terrain et dont certains aspects devront être réexaminés.

Lors de son allocution, le président de la Chambre des salariés (CSL), Jean-Claude Reding, a félicité les lauréats et a souligné l’importance d’un diplôme pour s’insérer dans la vie active. Il a rappelé que la formation professionnelle constituait, depuis 1929, un pilier essentiel du système de formation luxembourgeois. Chiffres à l’appui, il a rappelé que le taux de chômage des jeunes, dans les pays européens qui possèdent un système de formation duale, était plus faible qu’ailleurs. Dans ce cadre, il a cité les premières études réalisées au Luxembourg, qui démontrent que les sortants du régime professionnel s’insèrent plutôt bien sur le marché du travail.

Il a ensuite sensibilisé les lauréats sur l’importance de continuer à se former tout au long de la vie pour être à même de suivre les évolutions galopantes que connaît notre société. Dans ce cadre, il a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer ou de créer de nouveaux dispositifs facilitant l’accès à la formation diplômante des salariés. L’inexistence d’offre de formation continue diplômante proposée en horaire décalé a également été pointée du doigt, iI a notamment rappelé que les différents modules enseignés en formation professionnelle initiale ne sont toujours pas proposés en formation continue comme le prévoit le texte de loi de 2008.

Pour résoudre les dysfonctionnements qui persistent dans la formation professionnelle, Monsieur Reding a souligné l’importance d’instaurer un dialogue entre toutes les parties prenantes. Il faut éviter une mise en œuvre précipitée de la réforme de la loi sur la formation professionnelle afin de ne pas reproduire les erreurs du passé. La CSL suggère d’adopter une approche holistique afin d’avoir une vue d’ensemble du parcours scolaire. Elle suggère une réforme en profondeur du cycle inférieur de l’enseignement secondaire technique, à l’origine de certains problèmes de la formation professionnelle.

Pour conclure, Jean-Claude Reding a insisté sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour continuer à améliorer la qualité et l’attractivité de la formation professionnelle. Il a enfin souhaité beaucoup de succès aux lauréats tout au long de leur vie professionnelle et personnelle.

La remise des diplômes de fin d’apprentissage a également été l’occasion pour la Chambre de Commerce et la Chambre des salariés d’offrir un chèque-formation à tous les lauréats.

Claude Meisch, ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a remercié les parties prenantes - chambres professionnelles, lycées et entreprises-formatrices - pour leur rôle vers la réussite de la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle.

La «Promotion du Travail» - 82 lauréats honorés

Nicolas Schmit a remis les 82 certificats de la «Promotion du Travail» aux lauréats ayant excellé lors de leur formation et obtenu des résultats exceptionnels. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire a salué les très bons résultats de cette promotion et précisé que la part des jeunes ayant trouvé un emploi était plus élevée chez ceux qui détenaient un diplôme professionnel que chez les élèves sans diplôme, avant de conclure que la formation restait la meilleure arme contre le chômage des jeunes.